Comment ça va au Congo-Kinshasa ? (R. Kabamba)

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A ce sujet, nous disons brave la communauté internationale qui ne ménage pas d’effort pour satisfaire la volonté du peuple en maintenant le cap vers les élections contre vents et marrés.Après que le Président Sud-Africain, M. Thabo Mbeki, ait effectué le déplacement de Kinshasa où il a eu à rencontrer tout à tour son homologue congolais Joseph Kabila et le vice-président de la République chargé des questions économiques et financières, M. Jean-Pierre Bemba, les deux candidats présidentiables au deuxième tour se sont rencontrés à leur tour le mercredi 13 septembre dernier à Kinshasa, la capitale congolaise.Tous ces contacts sont motivés par la dégradation du climat politique qui est loin d’être favorable au processus en cours au pays.

 

Logique dangereuse 

On négocie. On est entrain de négocier. L’initiative n’est pas des congolais qui sont concernés par la crise actuelle, mais plutôt des occidentaux qui soutiennent ce pays et qui se sont beaucoup impliqués dans les affaires congolaises ces dernières années et qui, semble-t-il, veulent mettre un terme à cette épopée pour les moins dramatique et dont l’issue commence à s’éloigner si on l’on n’y prend garde.Par contre, les fauteurs en eau trouble qu’on retrouve également en Occident tirent le ficelle dans l’ombre et incitent certains Congolais à pouvoir perdurer dans la logique de la guerre afin d’assouvir leurs intérêts mesquins ainsi que de leurs maîtres à penser.Ce jeu dangereux ne fait pas l’affaire du peuple Congolais qui aspire à la paix et cherche à tout prix son bien être quotidien. Ce qui n’est pas la préoccupation ni de Kabila, ni de Bemba, moins encore du vieux opposant Tshisekedi qui, pour certains analystes, est condamnable pour son penchant à la politique de la chaise vide.A propos de la politique de la chaise vide, les gens la trouve suicidaire et la condamne énergiquement car, dit-on au Congo, Tshisekedi se serait impliqué comme le patriarche Antoine Gizenga, le jeu politique aurait changé d’autant plus que le sphinx de Limete a un charisme doublé d’une popularité certaine au Congo. Qu’il soit absent dans la conduite des affaires de l’Etat pendant la 3ème République naissante déconcentre tout le monde et inquiète. Et pourtant, son implication dans le processus actuel aurait beaucoup arrangé l’équation de la politique congolaise tant l’homme est adulé par la majorité des congolais à défaut de faire l’unanimité.  

Quel type de Président pour le Congo ? 

Après l’annonce par l’Abbé Malu Malu des résultats du premier tour du scrutin présidentiel, résultats qui viennent d’être confirmé par la Cour Suprême de justice, voir même quelques temps avant, plusieurs signes ont démontré le manque de volonté poursuivre pacifiquement le processus en cours en Rdc.Tenez : les gardes personnels de Jean-Pierre Bemba, pendant les de la campagne, ont tiré et tué à bout portant, six policiers en service sans sommation ni explication plausible. Le soir de la publication des résultats, les mêmes gardes ont fusillé, toujours sans explication, le siège de la Police routière à Kinshasa entraînant plusieurs blessés graves. Le jour suivant, ils ont enlevé les éléments de l’armée régulière qu’ils ont incarcérée à un endroit non connu et non indiqué…De l’autre côté, Kabila a organisé une opération commando à la résidence de son vice-président le soir du dimanche 20 août et le bilan réel de cette expédition de très grande violence n’a jamais été connu. Et pourtant, des centaines des morts ont été enregistrés chez les militaires de deux camps sans compter les dégâts à la résidence attaquée où les informations de bonne source indiquent que l’hélicoptère privé du vice-président a été détruit ainsi que plusieurs canons rapides qui constituaient l’arsenal sécuritaire de sa résidence privée située au bord du fleuve Congo.Cette attaque aussi injustifiée qu’elle puisse paraître, a failli coûter la vie de 14 diplomates étrangers membres du Comité International d’Accompagnement de la Transition, CIAT en sigle, qui se sont retrouvés à l’heure de l’attaque, en séance de travail avec le vice-président Bemba, sous conduite de M. William Lancy Swing, représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU au Congo. A toute cette succession des événements, l’opinion tant nationale qu’internationale s’étonne de la passivité de ceux là même qui accompagnent la Rdc dans sa marche vers la 3ème République que l’on veut démocratique! Jamais le ton n’a été levé pour condamner tous ces actes pour le moins barbares, et indignes de la part des personnes qui veulent diriger le Congo demain au plus haut niveau! Jamais, mais alors jamais! Et c’est pour dire que cette communauté internationale est complice du pourrissement de la situation en Rd Congo?On ose le croire car, à part la volonté mitigée d’amener la Rdc aux élections, rien n’indique qu’on veut donner à ce pays la véritable chance de contrôler son destin en lui donnant les dirigeants capables de lui sauver du naufrage où il est. Au contraire, on veut le noyer davantage en mettant à sa commande des dirigeants clairement nausifs pour le bien du Congo  et des Congolais qu’ils ne portent pas dans leurs cœurs. 

Richard Kabamba

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